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  • Photo du rédacteurMarmotte

La rando, l'aventure, mais pourquoi ?

Oui, pourquoi ? Comment ? Quand ?


Loin d'être issue d'une famille de sportifs, j'ai cependant eu la chance de grandir au pied des montagnes, dans les Alpes maritimes. Cela m'a permis de les côtoyer comme des géants, posés là, qui faisaient partie du décor.

Classes vertes, colonies de vacances étaient des occasions de les voir de plus près. Mais ces géants étaient bien plus redoutables dès qu'on s'en approchait et je m'en suis éloignée, en grandissant.


J'y suis revenue bien plus tard, grâce à ma passion des chevaux et de l'équitation d'extérieur. C'était alors une nouvelle manière de découvrir la (basse) montagne et de m'y redonner goût. Sauf que déplacer un cheval est compliqué et coûteux lorsqu'on ne possède ni camion, ni van. C'est de cette frustration qu'est revenue la curiosité de la randonnée, pédestre.


C'est donc en 2012 que j'ai réalisé ma première randonnée en autonomie, en itinérance durant trois jours. C'est la belle région de la Dordogne qui m'a offert cette aventure, avec ses paysages sublimes et ses reliefs ... Inattendus. Oui, parce qu'il faut le dire, j'en ai chié. Je me suis demandé ce que je foutais là et pourquoi je m'infligeais ça. 6 ans après, je souris des performances réalisées (30 km en trois jours !!!), mais à ce moment là, j'avais l'impression de gravir une montagne.


2014... j'ai (re)découvert la montagne. La Haute-Montagne. Je vous donne la recette en mille :

  • Rencontrez quelqu'un (qui fait de la rando depuis qu'il sait marcher)

  • Dites lui que vous adooooorez la randonnée et que la montagne vous passionne

  • Oubliez de mentionner qu'elle vous passionne mais que vous n'y avez pas remis les pieds depuis de nombreuses années

  • Bienvenue sur les pentes du Carlit (Pyrénées Orientales) !



J'ai vécu 11 heures pénibles et ... interminables. En effet, après une balade sublime, qui met en souffle juste un peu autour des 12 lacs des Bouillouses, vous arriverez au pied d'une pente (terrible), où un panneau annonce que l'itinéraire est réservé aux randonneurs expérimentés. Il s'agit du sentier pour rejoindre le pic du Carlit.

Et malgré toute la peine que j'ai pu avoir, j'ai atteint le sommet, à 2921 mètres d'altitude. Complètement cassée, épuisée, mais ravie de ce que je venais d'accomplir.

Tout randonneur aguerri le dira, ce n'est pas tout de monter, il faut redescendre ! Et c'est là que le manque d'expérience, de condition physique a été le plus douloureux. Des chaussures insuffisantes, une technique inexistante et une bonne-femme exténuée ne font pas bon ménage avec une pente raide et glissante.

On pourrait imaginer qu'une telle expérience me vaccinerait... Mais en fait, ce n'était que le début d'une inoculation progressive d'un virus bien accroché !


Evidemment, mon coéquipier (et conjoint) avait bien compris que j'étais totalement inexpérimentée en haute montagne et qu'un presque-3000 pour une première n'avait pas été l'idée du siècle. C'est donc le massif de Néouvielle (Hautes Pyrénées) qui, tel un professeur bienveillant, m'a permis de découvrir la montagne et ses difficultés, de manière progressive.

Non sans mal pour autant. S'en sont suivies de nombreuses randonnées, réalisées avec plus ou moins (surtout moins) d'aisance. De nombreuses fois où je me suis redemandé "ce que je foutais là", mais une chose restait, quelle que soit l'expérience passée : l'envie d'y retourner, le plus vite possible.


Et comme pour tout, il n'y a pas de secret... C'est en pratiquant qu'on progresse. Et j'ai progressé, petit à petit. Le vertige qui m'empêchait de monter sur un escabeau il y a quelques années s'est laissé dompter, me permettant de franchir des passages exposés de manière plus sûre. Mes jambes qui me semblaient un lourd fardeau sont devenues mes alliées, pour aller de plus en plus loin.


En 2017, un an après une première tentative ratée, j'ai réussi à atteindre le sommet du Néouvielle. Mon premier 3000 et pas n'importe lequel. Celui du massif qui m'a donné le goût, et l'amour profond de la montagne. C'était un moment savoureux, le panorama offert au sommet est sublime et la satisfaction personnelle d'être arrivée là est indescriptible.



Depuis, cette envie d'atteindre des sommets ne me quitte plus, sans pour autant délaisser les somptueuses vallées.


En 2018 j'ai passé un "cap". Mon conjoint et coéquipier ne pouvant pas randonner cette année là, je ne pouvais plus me reposer sur lui pour programmer la randonnée, choisir l'itinéraire et me guider durant le cheminement. J'ai dû faire tout cela moi-même, sans pouvoir compter sur les personnes qui m'accompagnaient, qui étaient moins expérimentées que moi.

J'ai alors découvert une autre manière de randonner et c'est à ce moment là, que le virus m'a le plus profondément touchée. La contamination était faite, et aucun antidote n'était envisageable.


Cette année a été marquée par cette découverte de l'autonomie, par la rencontre d'autres passionnés, par des projets qui ont vu le jour et d'autres qui le verront, très bientôt je l'espère...


Let's going on...


Nastasia.

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