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2 jours autour du Néouvielle - 30.06.18 et 01.07.18

Récit par marmotte Nastasia.


Pour la liste, elle est ici : https://lighterpack.com/r/1i8qtk Pour la prochaine sortie (dans deux semaines, 2 jours également) je ferai des ajustements sur l'alimentation. Moins de semoule et de mélange de fruits (j'en ai ramené pas mal) et un peu plus de saucisson. Je pense également rajouter deux sardines + cordelettes pour mieux tendre le poncho et augmenter la place en dessous (dès que je me redressais, je frottais contre la toile et me prenait toute la condensation sur la tronche. Pas le plus agréable)



C'est une boucle que j'avais déjà fait à l'identique, avec des passages même faits plusieurs fois. Et c'était ce qui était recherché puisque je devais initialement partir seule. Jusqu'à présent, je partais toujours avec mon conjoint (+ des amis selon les dispo) et c'est lui qui gérait les itinéraires, etc. Donc j'avais une grande tendance à me laisser porter. Cela faisait quelques temps que l'idée de partir seule me trottait dans la tête, alors c'était chose prévue. Finalement en dernière minute, une amie s'est greffée à moi, mais n'étant pas habituée à la haute montagne, et ne connaissant pas le secteur, ça ne changeait en rien les objectifs de "gestion" que je m'étais fixé.


Nous partons de Bordeaux samedi à 4h15 pour arriver au parking du lac d'Aubert vers 8h. Derniers réglages, une petite photo pour le départ, et hop, 8h30 on se met en route.


Pic de Néouvielle

On entame la montée vers la hourquette d'Aubert, j'imaginais qu'il ferait plus froid vu la date, je suis en t-shirt dès le début ! Au premier petit pierrier à traverser, je me rends compte que mon amie n'est pas très à l'aise, oups, je ne pensais pas que ça poserait problème, parce que sur le secteur des pierriers, on va en manger quelques uns ...

On arrive à la hourquette d'Aubert, comme d'habitude, le vent y souffle fort, on prend quelques photos mais on ne s'éternise pas, avec la transpiration dans le dos, le vent glacé est pour le moins incommodant.


Sentier vers la hourquette d'Aubert

Côté pic, c'est encore bien enneigé.

On arrive à la hourquette d'Aubert, comme d'habitude, le vent y souffle fort, on prend quelques photos mais on ne s'éternise pas, avec la transpiration dans le dos, le vent glacé est pour le moins incommodant.

Hourquette d'Aubert, 2498 m

Fanny me rejoint


On arrive à la hourquette d'Aubert, comme d'habitude, le vent y souffle fort, on prend quelques photos mais on ne s'éternise pas, avec la transpiration dans le dos, le vent glacé est pour le moins incommodant.

On entame la descente jusqu'à la cabane Dets Coubouts, on n'a plus que de la descente quasiment jusqu'à la pause déjeuner. Une petite partie glissante à la sortie de la hourquette, mais courte bien heureusement. On profite du paysage, il n'y a pas de difficulté notable mais on mettra quand même un peu plus de temps que ce que j'avais envisagé. En effet, c'est difficile finalement d'évaluer la vitesse à laquelle on va progresser lorsqu'on part avec une personne dont on ne connait pas le rythme.

Dans le courant de la descente, on croise quelques névés et des micro-plaques de neige. Fanny trouve bonne l'idée d'y marquer nos initiales, juste pour marquer le coup. C'est donc avec l'innocence d'une enfant qu'elle a marqué cette pauvre petite plaque de ces initiales ... FN.



On croise de jolis lacs le long de nos cheminement. J'avais déjà bivouaqué dans le secteur lors d'une sortie précédente (qui c'était très mal passée, au demeurant ...)



Je n'étais jamais partie aussi tôt dans l'été, ajoutez à cela le fait qu'il y ai eu des neiges très tardives cette année, je me retrouve surprise à plusieurs endroits par les chemins totalement inondés. Ne serait-ce que la quantité de neige et l'éventualité de devoir traverser des névés, c'était une première pour moi.



On passe le barrage, on entame une dernière descente un peu raide avant de se poser pour déjeuner ! En ce début d'été, les fleurs sont nombreuses, c'est agréable pour les yeux.



On s'arrête 1h45 et on s'offre même le plaisir d'une sieste à l'ombre. Il y a du monde qui passe, nous ne sommes pas loin d'un parking, il y a beaucoup de randonneurs à la journée.

Polyvalence des items vous avez dit ?



14h15, nous repartons vers des lieux plus exempts de population. Nous entamons une longue montée jusqu'à la hourquette Nère. Le démarrage est un peu pénible, nous sommes en plein soleil, en pleine digestion et ça monte. Toutefois, rien à voir avec les sorties des années précédentes, je me sens vraiment mieux, à aucun moment je me demande "pourquoi je m'inflige cela ?", ce n'est QUE du positif. Fanny a un peu de mal, il faut dire que jusqu'à présent elle ne portait jamais vraiment. Plutôt habituée à des sorties en étoile avec son conjoint, le matériel de bivouac restait en général dans la voiture et son chéri portait le plus lourd. Du coup, les 9 kg portés sont difficiles à supporter (et je la comprends ... La démarche d'allègement l'intéresse beaucoup du coup !)

Nous croisons pas mal de troupeau.



Je me rends compte que nous avançons bien plus lentement que ce que j'avais prévu. Je m'étais emballée en "vendant" une arrivée au bivouac vers 16h (ce qui avait déjà été fait avec mon conjoint), afin de profiter des lieux. A 16h, nous étions encore loin du but. Toutefois, le temps est au beau fixe, les journées sont encore des plus longues alors pas d'inquiétude, nous arriverons quand nous arriverons.

Les avalanches de cet hiver ont façonné le paysage et les sentiers les moins empruntés ont quasiment disparus. Après la cabane d'Aygues-Cluses, je me surprend à ne plus trouver la trace du chemin qui monte en direction de la hourquette. Nous perdons pas mal de temps à ce moment là, je demande à Fanny si elle souhaite qu'on bivouaque sur place ou qu'on continue. Dans un élan de sang froid, elle me demande de continuer, alors on y va. Par contre on échange nos sacs, je prends le sien de 9 kg, et je lui laisse le mien qui devait être dans les 6 kg à ce moment là.

On retrouve le chemin et on entame la montée vers la hourquette Nère. Nous devons traverser des névés (on les contourne lorsque c'est possible). D'ailleurs un couple croisé plusieurs heures auparavant nous avait prévenu d'un névé dangereux à traverser à la sortie de la hourquette, en nous conseillant de le contourner par la gauche. C'est ce que nous ferons.



Arrivées à la hourquette, nous faisons une courte pause "réseau mobile". Notamment pour tenir informé mon conjoint qui n'a pas de nouvelles depuis 11h ce matin, faute de réseau dans le secteur. Le vent souffle, des rafales à 50 km/h mini, et est très froid. J'enfile ma polaire que je garderai jusqu'à l'arrivée au bivouac. On contourne prudemment le névé, sur lequel je n'ai vraiment pas envie de m'aventurer puis on entame la descente vers le lac de Bastan.



Fanny, épuisée, aura beaucoup de peine à traverser les immenses pierriers qui nous séparent du lac. Je suis navrée pour elle, je lui avais vraiment parlé d'un itinéraire sans difficultés et malheureusement j'ai été un peu présomptueuse en pensant qu'il ne représenterait de difficultés pour personne. J'étais pourtant la première à être mal à l'aise dans les pierriers lors de mes premières sorties, j'aurais dû y penser ...

Pas de prélassage au soleil ni de pieds dans le lac pour ce soir. Nous montons péniblement nos tentes sous les rafales de vent afin de pouvoir manger à l'abris.

J'avais laissé ma NatureHike à Fanny.


Tente Nature Hike Cloud Up 2

De mon côté, je voulais profiter de cette sortie pour tester le poncho-tente de Six Moon Design. Essai validé ! Un peu de condensation dans la nuit (je n'aurais pas du serrer au maximum la capuche ?) et de sensation d'humidité. A voir si ça s'améliore avec un meilleur montage. (NDLR : dormir près d'un lac rend la nuit inexorablement humide. NDLR 2 : avec l'expérience, la Gatewood sera mieux montée, plus tendue, ce qui augmente considérablement l'espace dessous).



Nous nous coucherons relativement tôt, laissant le lieu silencieux pour les deux randonneurs-pêcheurs qui étaient également dans le coin.


Malgré une nuit entrecoupée de nombreux réveils, la vue lorsque j'ouvre mon poncho ma tente me donne un regain de pêche phénoménal !


Lac de Bastan (ou de Port Bielh)

J'adore cet endroit, c'est peut-être la quatrième fois que j'y pose ma tente mais je ne m'en lasse pas... On prendra notre temps puisqu'après un réveil à 7h30, nous ne décollerons qu'à 9h40 ! Ce n'est pas dans mes habitudes mais ma foi, cette seconde journée est plus courte, on peut se le permettre.

On commence par une descente pour le moins caillouteuse mais qui se passe sans encombre, pour rejoindre les lacs.



On commence à croiser du monde, qui viennent des refuges, c'est un grand lieu de croisement par ici, l'avancée est fluide, les paysages sont magnifiques.



Les petits ruisseaux que j'ai l'habitude de voir en août ont un tout autre visage en ce 1er juillet !



Nous devons justement en traverser un ... Habituellement la traversée se fait à pied secs, tout au plus quelques éclaboussures, en marchant sur les pierres. Mais là, les pierres sont totalement immergées et le débit est très fort. On décide donc de déchausser et de traverser le plus en amont possible pour ne pas être déséquilibrées par le courant. L'eau est fraiche (et c'est un euphémisme), on commence à traverser, nos chaussures à la main, quand l'inenvisageable se produit ... Fanny laisse échapper une de ses chaussures. Elle essaie tant bien que mal de la rattraper avec son bâton mais le courant l'emporte, je tente également de la récupérer en rentrant dans l'eau quasiment jusqu'à la taille mais en vain ... Il nous reste 3h 4h30 de marche, je peine à les imaginer. Pourtant, Fanny n'est pas effondrée, elle me demande ma paire de chaussette supplémentaire, prend la sienne et enfile donc 4 chaussettes sur son pied gauche. Je suis admirative de son sang froid, autant un pierrier ne m'émeut plus, autant la perte d'une chaussure m'aurait bien plus perturbée.



On entame donc une longue montée, durant laquelle on traversera encore quelques névés. Finalement, Fanny est plus gênée par le poids du sac que par le fait d'avancer en chaussettes. Une future amatrice de barefoot ?  La superposition des paires de chaussettes donne l'impression qu'elle a un plâtre, les randonneurs que l'on croise nous regardent de manière assez interrogée, mais aucun n'osera poser la question.

Nous ferons notre pause déjeuner aux alentours de 14 heures, juste avant de monter au col d'Aumar.


Vue depuis le col d'Aumar

La descente après le col est très caillouteuse, Fanny descend prudemment en prenant le temps de choisir ses appuis. On terminera par rire de cette mésaventure, en se demandant si la chaussure était descendue plus vite que nous...

Encore une belle vue sur le pic de Néouvielle, puis retour à Bordeaux. La boucle est bouclée !



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