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Rando au Canigou - 14.07.18 et 15.07.18

Récit écrit par marmotte Nastasia.


Ma liste pour ces deux jours : https://lighterpack.com/r/cg7k4z


Samedi 14 juillet, rendez-vous à 8h30 à Los Mosos de Valmanya. Une fois n’est pas coutume, nous arriverons à l’heure. Fait étrange qui ne s’était plus présenté à ma vie depuis quelques années. Einganien nous avait précédé d’un petit quart d’heure et était déjà presque prêt. Un bonjour presque pas timide et on troque nos claquettes contre les chaussures de rando. Dernière vérification, les voitures sont bien fermées, un pipi et au lit et on décolle ! Comme un air de jolies colonies de vacances.


Nous commençons par un chemin assez plat entouré de fougère (où je me questionnerai longuement de la présence des tiques. Deux jours après, je pourrai confirmer qu’il y en avait).


Nous arrivons rapidement dans un sous bois pentu qui nous annoncera la couleur de cette journée. En effet, seulement 8 km mais un peu plus de 1000 mètres de dénivelés de prévus. En moins de … 100 mètres ? Nous devrons accuser trois arrêt, un prémice de malaise vagal, un point de côté et… Je ne sais même plus. Ça commence à chambrer (je tairais le nom de celui qui s’est permis). Qu’importe, on est des diesel, il nous faut juste un peu de temps pour démarrer (surtout sous cette chaleur et ce soleil de plomb).



Noémie trouve la balade un peu ennuyeuse et inintéressante, elle en profite donc pour améliorer son level  à Candy Crush.



On sort du sous-bois et on commence à apercevoir des paysages qui nous donnent une bonne raison d’en chier !



Aux alentours de 12h30, après 1h30 à entendre nos ventres réclamer leur pitence, nous nous décidons à faire une pause, à l’endroit probablement le moins accueillant pour s’arrêter manger. Des herbes qui piquent le fondement, des mouches qui nous harcèlent et des fourmis rouges qui m’empêchent de récupérer mon t-shirt, je me suis bien imaginée continuer topless ! On tentera quand même une esquisse de sieste durant laquelle on verra un troupeau de gens passer, des rythmes et des sacs de toute sorte, en revanche, ce troupeau semble interminable. Nous les croiserons un peu plus tard, lorsque nous reprendrons notre cheminement, en mode pique-nique de l’extrême avec de quoi se faire péter l’estomac et le foie en bonne et due forme. Ok, on comprend le volume de certains sacs.



Une heure après notre reprise, le chemin commence (enfin !) à s’applanir, ça fait un bien fou aux jambes, on peut un peu accélerer le rythme (rythme sur lequel nous n’aurons pas manqué d’être chambrées. On avance doucement, mais surement Monsieur !). Sur le sentier, nous croisons une épave d’avion.



Les sentiers herbeux commencent à s’entremêler aux pierriers lunaires, on sent qu’on approche les 2000 mètres d’altitude.



On aperçoit enfin le refuge, vue qui signale la fin de cette première journée de marche. Nous n’avons probablement pas un rythme de traileuses, toutefois, nous arriverons aux Cortalets à 14h50.



Cette arrivée de bonne heure (et de bonne humeur !) nous permettra de choisir un chouette endroit pour bivouaquer, de prendre le temps de monter correctement (ou pas !) nos tentes et même de s’offrir une petite toilette dans les WC du refuge grâce à l’eau très chaude (joke) du robinet.


Nous montons alors nos différents abris.


Six Moon Design - Gatewood Cape

Nature Hike - Cloud Up 2

Trekkertent - Stealth 1



Noémie se trouvera rapidement un point haut pour continuer de parfaire son niveau de Candy Crush (c’est bien entendu une boutade, le promontoire permettait notamment de prendre de jolies photos).



Après un repas sous le signe de la rigolade et bien inspirant pour nos prochaines sorties, nous nous accordons une promenade digestive et inspirante !




Einganien pensait probablement avoir survécu au pire après cette séance photos et selfies, mais c’était sans compter sur notre imagination débordante. Ben oui, après tout, pourquoi ne pas se lever à 4 heures du matin pour profiter du levé du soleil au pic ? hein ? LOL

Nous nous arrêtons sur cette idée, Noémie et Elo décident alors d’aller se coucher (il est 20h30). Einganien et moi avons un peu plus de mal à trouver la fatigue, nous nous embarquons alors dans de longues et agréables discussions, à base de nos premières rando, nos grosses foirades. On profitera également d’un joli couché de soleil, qui nous permettra de mettre un peu mal à l’aise nos squatteurs de bivouac : “Oh désolé, on embête les couples qui veulent regarder le couché de soleil ! - Non non, c’est ma fille” Ils n’ont étrangement, pas répondu. Ils ont tout de même répondu présents lorsqu’on leur a suggéré de secouer un peu “la tente rouge et blanche” en passant. Haha, les filles dormaient. Mais ça, c’était avant !

La nuit tombe et le somptueux couché de soleil laisse la place aux étoiles et bientôt à la voie lactée, quand soudain, un bruit sourd retentit derrière nous. En ce 14 juillet, jour de fête nationale, le refuge a organisé un petit feu d’artifice. C’est donc au pas de course que nous le rejoignons afin de pouvoir profiter de cet événement assez exceptionnel et loin d’être désagréable.

Nous nous souhaiterons une belle (et courte !) nuit ensuite...


Dimanche 15 juillet, 3h30, j’ouvre les yeux. La nuit a été agréable, quelques réveils habituels mais reposante tout de même. J’entends Elo et Noémie parler, OK, elles sont réveillées également. Je me saisi de ma frontale que j’allume en mode faible éclairage, et je commence à remballer. Einganien ne tardera pas non plus à se réveiller. En moins d’une heure, nos sacs seront hissés sur nos dos et nous, prêts à partir.

Pour mes amies et moi, c’est une première expérience, légèrement déconcertante mais extrêmement agréable. Nous ne serons toutefois pas seuls à avoir eu cette idée et les frontales d’un groupe étant parti du mauvais côté nous interpelleront rapidement ! Le groupe, composé d’une bonne quinzaine de personne aura un rythme très irrégulier et fera de nombreuses pauses au cours de leur montée mais nous arriverons globalement au même moment au sommet du Canigou.




L’ascension depuis le refuge des Cortalets ne présente aucune difficulté technique et le faire de nuit était une expérience assez exceptionnelle. Bien que le vent nous ait rafraîchi les idées à quelques reprises, c’était un moment assez hors du temps, comme coupé de la réalité. J’ai beaucoup apprécié ces sensations de marche, qui emmènent l’esprit encore plus loin que le corps pourrait aller. Je me prêterai à nouveau à l’expérience avec le plus grand des plaisirs…

Nous partagerons le sommet pendant quelques minutes avec le groupe (bruyant !) avant qu’ils n'entament leur descente, par le même chemin. Nous aurons donc le (rare) plaisir d’être seuls, entre nous, au sommet du Canigou. Nous en profiterons pour prendre notre petit déjeuner, admirer la vue et profiter des sensations uniques qui imprègnent le corps lorsqu’on se trouve à ces altitudes.



Un HRPiste arrivera, au terme de 41 jours de marche, nous échangerons quelques mots avant que je ne le laisse profiter, seul de ce moment d’achèvement, que je souhaiterais connaître un jour.

Du monde commence à arriver, nous en profiterons pour demander à être pris en photo tous ensemble, près de l’emblématique croix du Canigou.



Nous ferons la rencontre de Flop la Girafe, que nous emmènerons avec nous pour la porter au prochain sommet que nous gravirons.



Après avoir bien profité de ce rendez-vous intimiste au sommet, nous nous décidons à repartir. Au programme maintenant : descente via la cheminée, après la brèche Durier, bifurcation en direction de la crête de Barbet jusqu’au refuge, puis retour au parking via le même itinéraire que la veille.

La cheminée semble impressionnante vue d’en haut !



Toutefois, une fois dedans, les prises sont nombreuses et larges, l’évolution se déroule sans encombre, je prends beaucoup de plaisir dans ces endroits rocheux, où il faut s’aider des mains. Je n’aurais jamais pensé à une telle évolution, moi qui me sentait mal à la vue d’un pierrier lors de mes premières sorties. A titre de comparaison, je trouve la cheminée bien moins technique que l’ascension finale du Carlit ou du Néouvielle. Elle n’en est pas moins appréciable !

Nous arriverons finalement assez vite au pied de la cheminée, avec cette satisfaction lorsqu’on se tourne “on était tout là-haut !”



Avant de bifurquer sur la crête, nous nous accordons une petite pause près d’un névé. Ce sera l’occasion de changer de pantalon pour moi et de se faire rouler dans la neige pour Elodie !



Après une petite collation avant laquelle nous aurons le plaisir de voir passer un petit groupe d’isards, nous repartons en direction de la crête de Barbet.




Depuis la crête, nous pourrons profiter d’une superbe vue sur le pic du Canigou et sur les vallées alentours. C’est là qu’Einganien en profitera pour sortir son drone et capturer ces images uniques, à défaut d’avoir pu le faire voler au pic à cause du vent. Nous continuerons ensuite la descente jusqu’au refuge, voyant les paysages évoluer au fil de la perte d’altitude. Nous profiterons de la pause déjeuner pour revisiter le concept de “on a échangé nos mamans” en échangeant nos repas ! Avant d’emprunter le même itinéraire qu’à l’aller pour terminer cette agréable randonnée.

Après une descente (interminable il faut le dire !) nous arrivons au parking et retrouvons avec plaisir nos claquettes. Quelques trempages de pieds dans le ruisseau avant de se dire au revoir. Non sans un certain pincement au coeur pour ma part. Le retour au quotidien n’est jamais évident après ces week-ends hors du temps.


J’ai lu sur le forum Randonner Léger des mots très justes “C'est fou la rando. Elle permet de se détacher du monde, mais on finit par s'attacher à des personnes.”



L'itinéraire

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